VIPARĪTAKARNĪ (posture de l’action inversée)
Viparīta : inversé ;
Karaṇī : action, production ;
Mudrā : sceau, geste symbolique, signe
Symbolique
Nous passons la majorité de notre temps debout ou assis donc le tronc en position verticale. Selon l’enseignement symbolique du yoga, dans cette position, notre capital vital ou espérance de vie dit nectar d’immortalité amṛtam s’écoule de notre palais dans le champ de la pesanteur. Chaque goutte de ce nectar alimente notre feu (principalement digestif) agni dans la région du nombril. Le “tirage” assurant cette combustion provient de l’inspiration prāṇa qui descend dans le thorax. Ce souffle attise le feu en dirigeant laflamme vers le bas de l’abdomen où il brûle les impuretés, les scories mala, qui stagnent.
L’expiration ou remontée d’apāna dirige la flamme vers le haut, portant ainsi les mala (toxines) vers l’extérieur par l’expiration.
En inversant la position de notre tronc dans l’espace, viparīta karaṇī mudrā arrête l’écoulement d’amṛtam, permettant à la flamme de brûler plus efficacement les mala qui “tombent” dans le feu. S’il y a trop de mala, ces impuretés en excès éteignent le feu au lieu d’être brûlées. C’est pourquoi, selon la tradition, les postures inversées sont déconseillées en cas de forte surcharge pondérale parexemple.
Explications :
Cette technique est une mudrā
Une mudrā comprend :
- Un āsana (position physique codifiée),
- Un prāṇāyāma (une respiration rythmée et orientée)
- Trois bandha (rétractions), soit jālandhara, uḍḍyāna, mūla Mudrā : on prendla posture et on y reste. Pas de dynamique.
Viparīta : posture dans laquelle tout est inversé dans le système.
La progressivité dans la prise de posture amène le système à générer un programme de gestion de l‘inversion.
C’est la plus facile des 3 postures inversées. Particulièrement recommandée pour recharger l’organisme d’énergie nouvelle.
Prise de posture :
Posture de départ, allongé sur le dos, les genoux pliés et les pieds à plat au sol, les bras le long du corps, paumes sur le sol, mentonrentré jālandhara-bandha, les yeux fermés
- Inspirer, cambrer légèrement le bassin
- Expirer, soulevez les pieds et fessiers du sol et déposez le bassin/les fessiers dans les mains, la
majorité du poids du corps étant sur les coudes et les poignets.
Rester dans la posture 6 respirations.
Revenir dans l’ordre inverse.
Pré-requis :
Pour prendre cette posture, il faut à la fois de la souplesse dans les épaules et de la tonicité dans la ceinture scapulaire qui constituentle socle de la posture.
Respiration :
L’égalité des phases respiratoires d’inspiration et d’expiration favorise un effet équilibré. Le rythme classique est : inspir. 2, pause 1, expir. 2, pause 1, soit le rythme 2.1.2.1.
Une apnée poumons vides, rythme 1.0.1.1. intensifie les effets sur la digestion et l’élimination. Ce rythme et le rythme 1.1.1.1. convientà la pratique des trois bandha dans la posture.
Préparation – Adaptation :
Très peu de variantes.
Il n’y a pas vraiment d’adaptation à cette posture. On la prend ou on ne la prend pas.
Les modifications comme fléchir une hanche (ou les deux) en rapprochant le (ou les) genou(x) fléchi(s) de la poitrine, ce qui stimule les effets sur la digestion et l’élimination sont plutôt adaptées pour la posture de sarvāṅgāsana, mais elles peuvent néanmoins s’envisager pour cette posture.
Contre posture :
Śavāsana pour reposer l’ensemble du corps, avec si besoin les genoux fléchis, pieds au sol légèrement rapprochés du bassin.
Effets :
- Entretient la souplesse des épaules
- Bonne posture pour les asthmatiques (mais pas à faire tout de suite) et tous problèmes respiratoires, bronchites chroniques
- Permet d’éliminer les glaires
- Bonne pour le système nerveux
- Bonne pour la thyroïde et l’hypophyse
- Active la salivation
- Régénère les fonctions du haut du corps parole, yeux
- Soulage les hernies de la paroi abdominale, ulcères, colites mais pas pour la hernie hiatale.
- Bonne pour les prolapsus (descente d’organe) en stade 1
- Aide à renforcer le périnée en appliquant bien les 3 bandhas
Contre indications :
La montée du bassin s’obtient par la poussé des bras dans le sol
- Faiblesse cardiaque
- État dépressif grave
- Selon l’Âyurveda, « aggrave » le « feu » pitta
- Lombalgie, sciatalgie, hyper lordose
Donc éviter si saignements de nez, phlébite, varices importantes.
- Nuque, épaule, traction lombaire
- Inversion des courbures
- Hypertension
- Grossesse
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