L’AUTOMNE

En automne c’est le dosha Vatta qui a tendance à s’emballer.

L’automne est une phase cruciale pour préparer le corps et l’esprit à passer un bon hiver. Il faut délaisser tout ce qui nous prend trop d’énergie afin de laisser place à une réflexion interne et profonde tout en prenant une phase de repos pour soi. Il faut se libérer pour accueillir le nouveau. En automne, le corps a accumulé de la chaleur (la dynamique énergétique du feu : pitta) et le climat change peu à peu avec de plus en plus de vent (la dynamique de l’air et de l’espace qui induit le mouvement, le changement, l’irrégularité : Vatta).

Vatta se charactérise aussi à l’intérieur de nous par le mouvement des pensées. Or l’interaction entre feu et vent est simple à comprendre : le feu part de plus belle. L’automne est ainsi une période où la dynamique pitta sera exacerbée (si on ne calme pas Vatta), voire hors de contrôle d’où un état possible d’épuisement et une tendance réactive naturelle de l’organisme pour s’économiser à mettre au ralenti certaines fonctions comme l’élimination des toxines. La combinaison fatigue + accumulation des toxines est l’assurance d’un affaiblissement du système immunitaire et de morosité.

Pour apaiser Vata ou pour pratiquer le yoga en automne, on va se concentrer sur apana (bas du ventre) et le mouvement descendant de l’énergie, dans la zone des hanches et des jambes. Ainsi on replace Vatta dans la zone basse du corps, qui est son siège. Exemple de postures à faire : Trikonasana (les triangles), Virabhadrasana II (guerrier), Utkatasana (la chaise) et Parivrtti Utkatasana (la chaise ne torsion).

Vatta a tendance à l’éparpillement, il faut donc aussi stimuler Samana (milieu du ventre) pour rassembler l’énergie sur la zone de la digestion, l’élimination et de la distribution. Postures conseillées : Ardha Matsyendra (demi torsion assise), Navasana (le bateau).

Vata est sec, les articulations et les muscles se raidissent donc ne pas hésiter à manger de bonnes huiles et appliquer sur le corps de l’huile de sésame bio pour nourrir davantage les tissus.

L’Ayurveda fonctionne au rythme des saisons et le cycle de la nature a un impact direct sur l’organisme. L’être humain est le reflet de l’univers c’est-à-dire un microcosme qui évolue au fil du temps en harmonie et en résonance avec son environnement. L’alimentation et l’hygiène de vie sont importantes pour s’adapter à cette saison, on appelle ça « Ritucharya ».

Tout d’abord, l’alimentation :

Étant donné que pendant cette saison le froid est à son rendez-vous, il est préférable de manger et de boire chaud.

Voici une petite liste qui vous donnera surement des idées de repas :

  • La saveur de l’envie (Acide « Amla ») à produits laitiers, ananas, orange, radis…
  • La saveur de l’enthousiasme (Salé « Lavana ») à sel gemme, algues, salicorne…
  • La saveur de l’amour, celle qui mets du baume au cœur (Sucré « Madhura ») à Riz brun, avoine, banane, avocat, patates douces…
  • Fruits et légumes de saisons à mandarine, maki, raisin, poireau, carotte, radis, potiron, betterave …
  • La recette du lait d’or

Privilégiez les aliments de saisons et locaux avec un repas dans le calme, sain tout en mangeant lentement et en appréciant votre repas. L’état émotionnel dans lequel nous mangeons aura un impact sur une bonne digestion ou pas.

Ensuite, il y a l’hygiène de vie :

Il faut tout d’abord avoir une routine pour le levé, les repas et le coucher et avoir un bon sommeil. Vous pouvez écouter une méditation ou un Yoga Nidra pour vous détendre et vous endormir tout en étant apaisé.

Vous pouvez avoir une activité physique douce comme la natation ou la marche par exemple. Si vous sortez couvrez-vous bien.

Côté Yoga : Je vous ai donné quelques astuces plus haut, écoutez aussi des Mantras favorisant l’ancrage.  Exercices de respiration pour optimiser la circulation de l’énergie vitale.

Se masser avec de l’huile de sésame bio. Astuce : Pensez à chauffer l’huile (jusqu’à ce qu’elle soit tiède), cela favorisera son absorption par le corps. Voir mon article à ce sujet.

Tous ces conseils sont généraux, ils ne se sont pas forcément utiles pour tous car nous sommes différents. Namasté.

LA YOGATHERAPIE POUR L’HEMIPLEGIE (suite à un AVC)

Hémi signifie moitié et Plégie signifie paralysie, donc hémiplégie veut dire que les fonctions motrices sont complètements perdues sur une moitié du corps.

Cette pathologie est due au processus d’athérosclérose c’est à dire la formation de plaques composées de lipides (athéromes) sur la paroie des arthères.

En fait, un amas de lipide se forme dans le sang et voyage dans les vaisseaux sanguins. Ils peuvent rester coincés dans un vaisseau et petit à petit cela nécrose tous les tissus autour, d’où la formation d’une plaque empêchant le sang de circuler correctement. Cela arrive très fréquemment dans un vaisseau qui vient nourrir la partie du cortex qui régit la fonction motrice. Dans ce cas, les cellules de cette partie du cortex meurent et toutes les fonctionnalités régies par cette partie sont perdues d’où la paralysie de certains muscles.

Dans les faits, comment cela se passe pour ces personnes qui font un AVC?

Elles vont se coucher, et peut-être à cause de certains rêves ou pas, leur fréquence cardiaque augmentent dans le sommeil et durant la nuit ce blocage se produit sur les vaisseaux. Mais le cerveau et le corps ne ressentent aucune sensation. La personne ne se rend pas compte de ce qui se passe pendant le sommeil. C’est le matin au réveil, elle tombe en se levant et se rend compte qu’une moitié de son corps est paralysée. Beaucoup de personnes associent la paralysie à la chute alors que c’est le contraire.

Aujourd’hui, il existe de bons moyens médicaux avec hospitalisation. Le traitement médicamenteux va dissoudre la plaque d’athérome mais pour être efficace, il doit être administré dans les 6/8 heures qui suivent l’attaque. C’est le même traitement pour les crises cardiaques. Dans tous les cas, la personne va en soin intensifs. A cause de ces tissus nécrosés, il y aura une inflammation autour. Le jour suivant la personne se remet. Quand une cellule nerveuse est nécrosée c’est pour toujours. Alors que les autres tissus (muscles, peau…) se réparent, mais pas les cellules nerveuses qui sont plus élaborées. Les fonctions exécutées par les cellules nerveuses seront alors perdues. Dans un délai de 18 heures après l’attaque, on saura quelles cellules nerveuses ont été endommagées en analysant le mouvement des membres (bras, jambes…).

En phase aigue, les personnes pourront bouger la tête et le tronc mais les mouvements de bras et de jambes seront perdus. Si la partie gauche du cerveau est endommagée, les mouvements du côté droit et la voix seront atteints. Si la partie droite du cerveau est endommagée, les mouvements du côté gauche seront atteints mais pas la voix.

Paralysie spastique : les muscles qui sont paralysés ont une nature spastique c’est à dire qu’ils sont spasmés tout d’un côté et si on ne fait rien cette contraction va augmenter et petit à petit le bras va se fermer. (Poing, bras pliés fermés). Si on essaie d’ouvrir le bras, l’élève aura mal. On appelle cela aussi la spasticité musculaire.

Paralysie flasque : le membre pend et n’a aucun mouvement, c’est flasque comme si le mouvement était mort.

Même si les membres inférieurs et supérieurs sont affectés en même temps, les membres inférieurs récupèrent plus rapidement. Cela prend plus de temps pour les membres supérieurs.

Le traitement médical passe par l’hospitalisation avec thrombolyse (injection intraveineuse d’une substance pour dissoudre le caillot). Si la personne récupère bien, elle fera de la kinésithérapie et aura un traitement identique aux diabétiques et à l’hypertension artérielle.

Le yoga va beaucoup aider à récupérer!

La Yogathérapie pour l’hémiplégie.

  1. Vérifier si la personne a du diabète ou de l’hypertension auquel cas elle doit avoir un traitement médical.
  2. La rééducation avec le kinésithérapeute est à faire avec régularité.
  3. l’application d’huile de sésame bio : appliquer tous les jours au moins sur la partie paralysée, cela va nourrir et assouplir les muscles. Le procédé dure environ 45 minutes. Me consulter pour connaître la méthode d’application exacte car il y a un protocole particulier.

Lorsque les 3 premiers points sont réalisés, on peut alors proposer la yogathérapie. Le but sera de re-éduquer le système nerveux sur les parties corporelles paralysées. Le corps a une capacité de réserve que l’on va stimuler. C’est basé sur Bhavana = 1 intention et une orientation : « Ce que vous voulez qui se passe, vous formulez l’intention et vous êtes déjà en train d’agir dans le sens de la réalisation ». « Yad bhāvam tad bhavati” : quelque soit votre Bhavana, cela va se passer!

Explication pour rééduquer le nerf :

 Imaginons par exemple que l’on travaille sur la cheville, côté droit paralysé :

  • Je lui demande de faire d’abord le côté gauche : inspire pointer le pied, expire pied flexe
  • Puis faire le côté droit : la personne visualise comme si elle faisait le mouvement les yeux fermés, elle inspire et le yogathérapeute l’accompagne dans le mouvement.

Au début c’est difficile, elle ne peut pas bouger et au bout d’un mois elle devrait bouger davantage. Elle retrouvera petit à petit le mouvement. Bien sûr, c’est un entraînement qui doit donc être fait avec régularité pour obtenir des résultats. On commence par les membres inférieurs car ils reviennent mieux et plus vite mais il faut faire toutes les articulations. Il faudra beaucoup d’investissement du professeur et de l’élève. On peut travailler mentalement sur le côté paralysé en visualisant le mouvement. Le côté non paralysé va aider le côté paralysé.

Lorsque la voix est affectée : sur le côté qui a été paralysé, le nerf dominant qui alimente les cordes vocales ne fonctionne pas. La rééducation de la parole est aussi une rééducation des nerfs. Beaucoup de personnes progressent avec le yoga du son (nada yoga) :

  1. D’abord mono syllabes         Ā                    Ī                       Ō
  2. Puis Rh                                  Rhrām             Rhrīm              Rhrūm
  3. Sons d’aspirations                 Ha                   Hi                    Hou
  4. Phrases courtes                     om hram, om rhrim, om rhum…. 
  5. Mantras (phrases plus longues) : om soma ya namaha

La récupération de la voix peut être longue (6 mois) et elle dépend de la volonté de l’élève! Si la personne veut vraiment s’en sortir, la yogathérapie va vraiment l’aider!

Quels sont les objectifs de la Yogathérapie ?

Si la personne ne peut plus bouger d’un côté : lui apprendre tous les mouvements de sorte à ce qu’elle puisse réaliser à nouveau toutes les activités de la vie quotidienne.

  1. Réussir à s’asseoir et parler. Se retenir avec une main sur la chaise en position assise pour ne pas tomber.
  2. Passer de la position assise à debout.
  3. Puis se rééduquer à la marche en tenant quelque chose.
  4. Réhabituer la personne à s’habiller, manger, aller aux WC, à toutes les activités quotidiennes.

ADHOMUKA SVĀNĀSANA (CHIEN TÊTE EN BAS)

odho: vers le bas ; 

mukha: face, visage ; 

śvāna: chien ;

Āsana : posture

La posture :

  • Posture en appui sur les pieds réunis talons au sol et sur les mains parallèles
  • Genoux tendus, bassin levé, hanches en demi-flexion
  • Tronc en position inversée, tête en bas
  • Dessus de la tête touchant le sol, sans appui
  • Menton rentré (jālandhara bandha)
  • Bras tendus dans le prolongement du tronc.

Respiration : 

L’égalité des phases respiratoires d’inspiration et d’expiration favorise un effet équilibré. Le rythme classique est :inspir. 2, pause 1, expir. 2, pause 1, soit le rythme 2.1.2.1. Allonger la durée de l’expiration jusqu’au double augmente l’assouplissement des hanches, la détente et la paix mentale. Une apnée après l’expiration intensifie les effets sur ladigestion et l’élimination.

Prise de posture : 

Trois chemins sont possibles :

A. La pratique pour les jeunes au début du Salut au Soleil avec saut, départ debout en samasthiti, les yeuxouvertsInspirer lever les bras par l’avant jusqu’en haut

  1. Inspirer lever les bras par l’avant jusqu’en haut
  2. Expirer fléchir les hanches et le tronc vers l’avant pour poser les mains de chaque côté des pieds
  3. Inspirer redresser le haut du dos sthiti
  4. Expirer reprendre la flexion antérieure jusqu’au contact de la tête avec les genoux
  5. Poumons vides, lancer les jambes en arrière

 Rester 6respirations. Revenir dans l’ordre inverse.

B. La pratique classique, dans le salututation au soleil, départ debout en samasthiti, après l’uttānāsana,poumon vide, lancez une jambe en arrière, inspirez, redressez le dos mains au sol, expirez, lancez la deuxième jambe.

C. Posture de départ, dressé sur les genoux

  1. Inspirer lever les bras hanches par l’avant jusqu’en haut
  2. Expirer fléchir les hanches et le tronc vers l’avant pour poser les mains au sol
  3. Inspirer se redresser à quatre pattes en redressant le haut du dos
  4. Expirer rentrer les orteils, lever le bassin, rapprocher le front en direction des genoux  Rester 6 respirations

Effets : 

  • Réduit scoliose et lordose
  • Diminue les douleurs dorsales en rectifiant la colonne vertébrale
  • Assouplit dos et épaules
  • Assouplit bassin et petit bassin
  • Prévient sciatique et lumbago
  • Décongestionne les organes du bas-ventre
  • Améliore la circulation lombaire, pelvienne et rénale
  • Favorise le transit intestinal et rénal
  • Combat l’aérophagie
  • Réduit la constipation, favorise l’élimination
  • Améliore le fonctionnement des ovaires, de la prostate, réduit les fibromes
  • Réduit les symptômes gastriques (rôts, brûlures, acidité, ulcères, hernies hiatales)
  • Procure un massage du cœur et de la vésicule biliaire
  • Réduit l’asthme
  • Favorise le changement des sentiments
  • Renforce la confiance en soi et la concentration.

Contre -indications : 

  • Toute douleur aux poignets
  • Fragilité des coudes (tennis-elbow)
  • Sciatique, lombalgie, hernies dis­cales
  • Arthrose douloureuse des hanches
  • Pathologies circulatoires dans la tête et les organes sensoriels dont la fragilité du tissu rétinien
  • Tensions dans la ceinture scapulaire
  • Toutes les contre-indications des postures prérequises (voir ci-dessus).

Adaptations : 

Cette posture présente plusieurs variantes. Exemples :

  1. Ecarter plus ou moins les membres inférieurs et ou les bras afin deprivilégier le redressement du dos
  2. Fléchir plus ou moins les genoux dans le même but
  3. Augmenter ou réduire la distance entre les pieds
  4. Descendre moins la tête en direction du sol
  5. Intensifier la posture en levant l’une des jambes alternativement

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UTTHITA TRIKONĀSANA

Posture du triangle dressé 1 et 2

Utthita : dressé, étendu, debout ; tri : trois ; koṇa angle ; āsana :posture

Il existe deux postures du triangle désignées par 1

et 2 ou bien par A et B.

Certaines écoles les nomment : latérale (pārśva) et en torsion(parivṛtti).

SYMBOLIQUE :

Le terme koṇa signifie coin, angle, bâton, baguette. La posture ne consiste pas à créer un triangle entrele sol et les deux jambes ou entre une jambe, le tronc et un bras mais, à aligner, à équilibrer trois angles : entre les deux jambes, entre une jambe et le tronc, et entre le tronc et un bras (voir schéma).

Le triangle entraînant une torsion vertébrale illustre une scène de la mythologie. Vasuki, le roi des serpents se querella avec Vāyu, le dieu du vent. Il s’enroula autour de Trikuta, la montagne à trois sommets et serrases anneaux jusqu’à arrêter le vent. Vāyu en colère provoqua un cyclone.

Viṣṇu leur demanda de stopper leur querelle.

La contrainte exercée sur le souffle, par la flexion-torsion, conduit celui-ci à réagir pour trouver l’équilibre dans la vie.

Un autre symbole peut être vu dans la trinité, par exemple satcitānanda, existence-conscience-

félicité, etc.

LA POSTURE :

  • Pied arrière rentré, autre pied ouvert
  •  Pieds écartés, écart limité à la capacité de revenir pieds réunis en un seul pas sans être déséquilibré afin de garder lecontrôle des jambes
  • Bords externes des pieds pressés sur le sol
  • Tronc à l’horizontale : en flexion latérale pour le triangle 1, en torsion pour le triangle 2
  • Bras tendus verticaux, la main sur le sol contre le bord externe du pied, sans prendre appui : pied du même côté pour le triangle 1, du côté opposé pour le triangle 2
  • Paume vers le haut dirigée vers le côté
  • Tête tournée vers le haut
  • Yeux ouverts, regard (dṛṣṭi) sur le pouce en haut (hastagrai).

RESPIRATION :

La position des bras à l’horizontale sur les côtés favorise la respiration. L’égalité des phases respiratoires d’inspiration et d’expiration avec une apnée après l’inspiration et après l’expiration de la moitié de l’inspiration (inspir. 2, pause 1, expir. 2, pause 1, soit rythme 2.1.2.1) produira des effets très équilibrés. L’allongement de l’expiration jusqu’au double de l’inspiration favorisera l’assouplissement (2.1.4.1). Une apnée après l’expiration égale à l’inspiration stimulera davantage la digestion et l’élimination (2.1.2.2). Une apnée après l’inspiration égale à l’inspiration agira davantage sur le thorax, la respiration et la fonction cardiaque (2.2.2.1).

PRISE DE POSTURE :

UTTHITA-TRIKOṆĀSANA 1

Posture de départ samasthiti pieds réunis, dos droit, paumes vers l’avant, les yeux ouverts. Faire deux pas ouun grand pas latéralement pour écarter les pieds.

  1. Inspirer lever les bras sur les côtés jusqu’à hauteur d’épaules, paumes vers le bas
  2. Expirer pivoter sur les talons pour orienter le pied droit à moitié vers l’intérieur et le pied gauche vers l’extérieur. Incliner le tronc vers la gauche jusqu’à l’horizontale en tournant la main droite en haut vers la gauche. Tourner la tête versla main levée. Regarder le pouce en haut.

Rester 5 respirations.

Revenir dans l’ordre inverse à la position de départ. Recommencerde l’autre côté.

UTTHITA-TRIKOṆĀSANA 2

Posture de départ samasthiti, pieds réunis, dos droit, paumes vers l’avant, les yeux ouverts. Faire deux pas ouun grand pas latéralement pour écarter les pieds.

  1. Inspirer lever les bras sur les côtés jusqu’à hauteur d’épaules, paumes vers le bas
  2. Expirer pivoter sur les talons pour orienter le pied droit à moitié vers l’intérieur et le pied gauche vers l’extérieur.Tourner le haut du tronc vers la gauche, incliner le tronc vers la gauche jusqu’à l’horizontale en tournant la main gauche en haut vers la gauche. Tourner la tête vers la main levée. Regarder le pouce en haut.

Rester 5 respirations.

Revenir dans l’ordre inverse à la position de départ. Recommencerde l’autre côté.

ADAPTATION :

Pour soulager l’excès d’étirement des muscles postérieurs des membres inférieurs et pour augmenter l’effet sur le bas del’abdomen :

  • Fléchir plus ou moins le genou côté tronc (attention, le genou arrière doit toujours rester tendu afin d’être protégé)

Pour soulager la nuque et ou les épaules :

  • Garder le bras en haut partiellement fléchi et enroulé autour de la taille

Il est possible aussi :

  • De limiter l’écart des pieds
  • De ne pas tourner les pieds (surtout dans la pratique dynamique alternée)
  • De descendre moins bas, en gardant par exemple le tronc incliné à 45° seulement, dans le prolongement de la jambearrière

Pour maintenir le redressement d’un dos trop voûté :

  • Garder les paumes tournées vers le haut, les omoplates rapprochées l’une de l’autre.

EFFETS :

  • Soulage les douleurs dorsales
  • Augmente la capacité ventilatoire
  • Active le foie et la vésicule
  • Améliore la digestion
  • Soutient les organes du bas ventre
  • Favorise l’élimination des calculs biliaires et rénaux
  • Améliore la circulation de retour
  • Compense les faiblesses cardiaques
  • Corrige les scolioses.

CONTRE-INDICATIONS :

  • Lombalgies et sciatiques, surtout lorsqu’elles sont aggravées par la flexion avant
  • Certaines cervicalgies
  • Fragilité de la paroi abdominale, certaines hernies
  • Diarrhée
  • Prothèse de hanche
  • Règles abondantes
  • Grossesse, surtout en début car aggravation de pitta (l’un des trois dosha, le feu, qui assure la dissociation).

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LA YOGATHERAPIE POUR PARKINSON

On retrouve 3 caractéristiques prédominantes dans cette maladie :

1. L’hypokinésie = les mouvements de l’ensemble du corps sont réduits donc les personnes préfèrent rester assises. Les articulations deviennent raides. Et si la personne bouge, elle a des douleurs. Au départ, quand la maladie n’est pas diagnostiquée, certaines personnes se font opérer pensant qu’il y a un problème orthopédique.

2. La rigidité = petit à petit le corps se rigidifie et la personne va être dans la caractéristique pascima (flexion avant de la colonne vertébrale=>cyphose), ce qui induit une fermeture du chakra du cœur Anahata. La personne aura tendance à faire des mouvements saccadés comme une machine.

Si les bras sont fermés proches du corps, on va ouvrir le bras et on verra que le bras s’ouvre en saccades. Quand elles marchent, elles font des petits pas saccadés, la tête vers l’avant parce qu’elles restent assises toute la journée. Il est recommandé d’aller consulter un psychiatre pour évacuer les tensions psychiques souvent non exprimées.

3. Les Tremblements = cela peut être sur une main, une main et une jambe, sur les deux jambes, etc. Quand les tremblements arrivent, le diagnostic est clair. L’examen clinique est ce qu’il y a de plus important pour diagnostiquer la maladie. Dans un état avancé, la personne deviendra rigide comme une planche.

Les Causes :

Selon les médecins, il s’agit d’une déficience d’un neurotransmetteur. Dans le cerveau, il y a de nombreux neurotransmetteurs (NT). Un de ces NT transporte de la dopamine. Quand le système nerveux ne produit pas suffisamment de dopamine, la maladie de Parkinson arrive. Le visage n’a plus d’expression car il y a moins d’activité musculaire. Cette baisse provoquera souvent une voix basse et un visage fermé.

Du fait de la cyphose, la respiration est courte. A cause de cette immobilité vers lequel le corps tend, toutes les fonctions physiologiques de celui-ci diminuent. Une des complications de cette pathologie est aussi la chute. Quand les personnes marchent, elles ne peuvent presque plus lever le pied du sol donc le moindre obstacle parterre peut créer la chute. Comme les pas sont petits, la personne peut tomber en avant avec la tête sans vraiment pouvoir se protéger avec les bras et les mains.

Le traitement médicamenteux :

La dopamine est disponible sous forme de médicaments, ce qui fait que les personnes peuvent avoir une vie presque normale. Mais l’effet secondaire de la prise des médicaments est qu’au bout d’un certain nombre d’années, le corps s’habitue et le médicament à moins d’effets. Le patient doit alors augmenter ses doses jusqu’à ce que cela ne soit plus possible et que cela ne fasse plus autant effet.

La Yogathérapie pour Parkinson

Si la personne vient à 45 ans, on ne donne si possible pas de médicaments car ils ne feront pas effet. Il faut pratiquer le yoga pour garder un niveau de vie correcte. La léthargie est prédominante dans cette maladie donc il faut essayer de rester actif. Chez certains malades, cela peut être par crise. Chaque malade peut présenter la maladie de façon différente. Dix personnes arrivent avec cette maladie et chaque cas sera différent. Elles présenteront toutes des symptômes à la fois identiques et différents. La perte de mémoire et la dépression sont des effets de la maladie.

La plupart des médecins pensent que Parkinson es dû à la baisse de dopamine. Mais ils ne connaissent pas la cause de la baisse de la dopamine. Il y a souvent des causes psychiques. D’ailleurs, quand les personnes sont tendues ou stressées, les symptômes de la maladie vont augmenter (notamment les tremblements). Il est évident que la gestion du mental et des émotions est importante pour ne pas aggraver. D’où l’importance du Yoga.

S’il y a une cyphose, on proposera donc des postures d’ouverture de prana (zone poitrine) : inspire + rétention poumons pleins

Si la voix est lente et faible, on proposera des chants qui permettent l’ouverture de la bouche comme : HA, MA, SA et/ou Hram, Hrim, Hrum puis les bijas mantras om hram, om hrim, om hrum, om hraim, om hraum, om hra

Si la léthargie s’installe, on proposera des asanas débout mais comme il y a risque de chute (en fonction de stade de la maladie), on adaptera avec le mur comme appui et notamment dans le coin du mur :

Ne pas proposer une pratique avec des postures en statiques, il faut plutôt combiner les asanas en une séance dynamique pour aller contre-carrer le processus de la léthargie. Les séances sont plutôt courtes (15 à 20 min) pour ne pas trop fatiguer mais elles seront idéalement à faire 2 à 3 fois par jours. On peut si possible demander à un proche d’être présent pour la pratique s’il y a un vrai risque de chute

Quand la personne tient un objet dans ses mains, les tremblements diminuent donc on proposera de tenir une bouteille ou un bâton dans les mains selon les postures. À cause de la rigidité qui s’installe, le bassin va se fermer et on proposera aussi des postures pour ouvrir le bassin.

Comme la tendance est une flexion du corps vers l’avant, la région d’Udana (cou et tête) se dirige vers l’avant, les muscles du haut du dos et du bas du dos vont devoir compenser donc prévoir des exercices pour détendre les muscles et rectifier la courbe de la colonne vertébrale comme par exemple (avec longue inspire + longue inspire) :

Prévention : en marchant, il ne faut pas que la personne regarde ses pieds, elle doit consciemment bien lever la jambe en dynamique. Donc on peut lui proposer une adaptation d’apanasana contre le mur :

État dépressif dû à la maladie : si les personnes de son entourage comprennent bien la personne, ils peuvent l’aider, le support de la famille est important pour éviter la dépression.

La yogathérapie agit sur le traitement médicamenteux :

On peut retarder la prise de médicaments, on peut obtenir une baisse du traitement. Je rappelle que la yogathérapie est un support à la médecine traditionnelle et que c’est au médecin de décider une baisse éventuelle du traitement. A quel moment amener la yogathérapie quand la personne a des médicaments ?

Tout d’abord, le diagnostique de yogathérapie doit être effectué lorsque la personne n’a pas encore pris son médicament sinon la prise masque les symptômes et il est important de les voir. Ensuite, le principe de la yogathérapie est d’introduire la pratique quand les effets de la dopamine est encore actif. Avec la pratique du yoga, l’effet du médicament va être prolongée et la prise des médicaments sera repoussée. Ainsi, au lieu de quatre dose par jour par exemples, la personne n’en prendra plus que trois et peut-être deux seulement. Le médecin doit décider dans tous les cas.

Si le malade ne pratique pas le yoga, la médecine va augmenter les doses et au bout de quelques années, les effets des doses maximales ne feront plus effet comme avant. Personne n’a jamais pu arrêter complètement la prise de dopamine mais diminuer la prise oui! Et garder l’effet du médicament est un grand service rendu.

Selon Ayurveda c’est le dosha Vatta qui est déséquilibré. Il faudra mettre de l’huile partout sur le corps tous les jours et en consommer aussi en quantité suffisante. Il ne faut pas se restreindre en apport d’huile pour continuer une vie en bonne santé (l’huile d’olive, sésame, ghee dans alimentation).

Il faut également proposer une bonne relaxation à l’élève le soir (me consulter).

Je rappelle qu’en aucun cas la séance de yogathérapie se substitue à la consultation médicale chez le médecin. C’est un accompagnement complémentaire et comme chaque personne est unique chaque pratique sera unique.

Pour avoir votre pratique individuelle, je vous accueille à mon studio pour une consultation yogathérapie ou en séance sur skype/zoom, me contacter ici. Tarif de la consultation (1h30 à 2h pour un premier bilan complet : 60 euros)

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PĀRSVA UTTĀNĀSANA (Posture de l’étirement intense latéral)

Pârsva : latéral 

Ut : très intense 

Tân : étiré, allongé 

Àsana : posture 

Symbolique :

Comme uttânâsanapârsva uttânâsana est une prosternation, un geste d’humilité pratiqué le matin face au soleil levant, source de lumière et de toute vie sur terre. Nous faisons un pas en avant en direction d’un être et de lalumière présente en son cœur. Pârsva uttânâsana est aussi le symbole de l’opposition entre les deux énergies qui nous animent : lunaire, faculté de recevoir, d’entendre et solaire, faculté de donner, d’exprimer. Cette posture symbolise l’équilibre entre ces deux directions dans la communication avec autrui et la nature.

La posture :

  • Posture debout asymétrique
  • Un pied en avant, talons alignés, écart moyen
  • Pied arrière dirigé à moitié vers le côté, bord externe pressé sur le sol
  • Autre pied placé en avant dans une position de marche
  • Deux genoux tendus
  • Bassin tendant à rester de face
  • Flexion avant complète
  • Front sur la jambe avant
  • Menton rentré en jâlandharabandha
  • Mains sur le sol de chaque côté du pied avant sans poids sur celles-ci
  • Yeux ouverts.

Pré-Requis : niveau de pratique

Cette posture requiert à la fois une bonne souplesse en flexion antérieure des hanches améliorée par uttânâsana (les mains aux pieds) et un bon équilibre en position de marche, un pas en avant, renforcé par vîrabhadrâsana (le guerrier).

Prise de posture :

Posture de départ, debout, menton rentré en jâlandharabandha.

Faire un pas en avant avec le pied gauche tout en tournant le pied droit à moitié vers  l’extérieur.

  1. Expirer rentrer le menton en jâlandharabandha
  2. Inspirer lever les bras par l’avant jusqu’à la verticale
  3. Expirer avec le bassin de face, fléchir les hanches et le tronc vers l’avant pour poser les mains dechaque côté du pied devant
  4. Inspirer redresser le dos le plus possible sthiti
  5. Expirer reprendre la flexion antérieure pour poser le front sur la face antérieure de la  jambe
  6. Rester dans la posture en statique avec 3 respirations puis revenir dans l’ordre inverse.

La respiration :

L’égalité des phases respiratoires d’inspiration et d’expiration favorise un effet équilibré. Le rythme classique est :inspir. 2, pause 1, expir. 2, pause 1, soit le rythme 2.1.2.1. Un rythme1.0.2.0. intensifiera la détente des chaînesmusculaires postérieures. Une apnée poumons vides, soit le rythme 1.0.1.1. intensifiera les effets sur la digestion etl’élimination.

Adaptations et variantes :

Simplification : (posture classique A)

  • Réduire l’écart des pieds B
  • Fléchir moins vers l’avant et placer les mains sur la jambe devant ou le genou ou encore  la cuisse
  • Fléchir légèrement le genou avant (jamais le genou arrière) 

 Intensification :

  • Augmenter l’écart des pieds en réduisant la rotation externe de la jambe arrière (peut préparer hanumanâsana) C
  • Augmenter la rotation externe de la jambe arrière en réduisant l’écart les pieds (prépare  la posture du lotus padmâsana) D

Éviter la double intensification : augmentation de l’écart des pieds et de la rotation externe de hanche (risque majeur pour le genou arrière.

Modification :

  • Placer les mains jointes dans le dos
  • Placer les bras vers l’arrière, doigts entrelacés, paumes vers le haut, coudes tendus.

Effets :

  • Renforce les muscles et les artères des membres inférieurs
  • Agit sur les scolioses, surtout lombaires
  • Corrige les asymétries vertébrales
  • Tonifie les organes abdominaux
  • Améliore le transit
  • Favorise l’élimination surtout celle des selles
  • Aide à réduire les calculs rénaux et biliaires
  • Réduit la constipation
  • Améliore la circulation de retour
  • Équilibre le mental.

Contre-indications :

Identiques à celles d’uttânâsana et surtout :

  • Lombalgies et sciatiques en crise
  • Forte hyper ou hypo-tension générales
  • Fragilité abdominale
  • Varices douloureuses
  • Durant les règles
  • Début de grossesse
  • Genoux douloureux (ménisques, rotules…)
  • Vertiges, migraines, céphalées.

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VIPARĪTAKARNĪ (posture de l’action inversée)

Viparīta : inversé ;

Karaṇī : action, production ;

Mudrā : sceau, geste symbolique, signe

Symbolique

Nous passons la majorité de notre temps debout ou assis donc le tronc en position verticale. Selon l’enseignement symbolique du yoga, dans cette position, notre capital vital ou espérance de vie dit nectar d’immortalité amṛtam s’écoule de notre palais dans le champ de la pesanteur. Chaque goutte de ce nectar alimente notre feu (principalement digestif) agni dans la région du nombril. Le “tirage” assurant cette combustion provient de l’inspiration prāṇa qui descend dans le thorax. Ce souffle attise le feu en dirigeant laflamme vers le bas de l’abdomen où il brûle les impuretés, les scories mala, qui stagnent.

L’expiration ou remontée d’apāna dirige la flamme vers le haut, portant ainsi les mala (toxines) vers l’extérieur par l’expiration.

En inversant la position de notre tronc dans l’espace, viparīta karaṇī mudrā arrête l’écoulement d’amṛtam, permettant à la flamme de brûler plus efficacement les mala qui “tombent” dans le feu. S’il y a trop de mala, ces impuretés en excès éteignent le feu au lieu d’être brûlées. C’est pourquoi, selon la tradition, les   postures inversées sont déconseillées en cas de forte surcharge pondérale parexemple.

Explications :

Cette technique est une mudrā

Une mudrā comprend :

  • Un āsana (position physique codifiée),
  • Un prāṇāyāma (une respiration rythmée et orientée)
  • Trois bandha (rétractions), soit jālandhara, uḍḍyāna, mūla Mudrā : on prendla posture et on y reste. Pas de dynamique.

Viparīta : posture dans laquelle tout est inversé dans le système.

La progressivité dans la prise de posture amène le système à générer un programme de gestion de l‘inversion.

C’est la plus facile des 3 postures inversées. Particulièrement recommandée pour recharger l’organisme d’énergie nouvelle.

Prise de posture :

Posture de départ, allongé sur le dos, les genoux pliés et les pieds à plat au sol, les bras le long du corps, paumes sur le   sol, mentonrentré jālandhara-bandha, les yeux fermés

  1. Inspirer, cambrer légèrement le bassin
  2. Expirer, soulevez les pieds et fessiers du sol et déposez le bassin/les fessiers dans les mains, la           

majorité du poids du corps étant sur les coudes et les poignets.

Rester dans la posture 6 respirations.

Revenir dans l’ordre inverse.

Pré-requis :

Pour prendre cette posture, il faut à la fois de la souplesse dans les épaules et de la tonicité dans la ceinture scapulaire qui constituentle socle de la posture.

Respiration :

L’égalité des phases respiratoires d’inspiration et d’expiration favorise un effet équilibré. Le rythme classique est : inspir. 2, pause 1, expir. 2, pause 1, soit le rythme 2.1.2.1.

Une apnée poumons vides, rythme 1.0.1.1. intensifie les effets sur la digestion et l’élimination. Ce rythme et le rythme 1.1.1.1. convientà la pratique des trois bandha dans la posture.

Préparation – Adaptation :

Très peu de variantes.

Il n’y a pas vraiment d’adaptation à cette posture. On la prend ou on ne la prend pas.

Les modifications comme fléchir une hanche (ou les deux) en rapprochant le (ou les) genou(x) fléchi(s) de la poitrine, ce qui stimule les effets sur la digestion et l’élimination sont plutôt adaptées pour la posture  de sarvāṅgāsana, mais elles peuvent néanmoins s’envisager pour cette posture.

Contre posture :

Śavāsana pour reposer l’ensemble du corps, avec si besoin les genoux fléchis, pieds au sol légèrement rapprochés du bassin.

Effets :

  • Entretient la souplesse des épaules
  • Bonne posture pour les asthmatiques (mais pas à faire tout de suite) et tous problèmes respiratoires, bronchites chroniques
  • Permet d’éliminer les glaires
  • Bonne pour le système nerveux
  • Bonne pour la thyroïde et l’hypophyse
  • Active la salivation
  • Régénère les fonctions du haut du corps parole, yeux
  • Soulage les hernies de la paroi abdominale, ulcères, colites mais pas pour la hernie hiatale.
  • Bonne pour les prolapsus (descente d’organe) en stade 1
  • Aide à renforcer le périnée en appliquant bien les 3 bandhas

Contre indications :

La montée du bassin s’obtient par la poussé des bras dans le sol

  • Faiblesse cardiaque
  • État dépressif grave
  • Selon l’Âyurveda, « aggrave » le « feu » pitta
  • Lombalgie, sciatalgie, hyper lordose

Donc éviter si saignements de nez, phlébite, varices importantes.

  • Nuque, épaule, traction lombaire
  • Inversion des courbures 
  • Hypertension
  • Grossesse

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TĀDĀSANA (= Posture de l’arbre droit)

Tāḍi   : arbre droit, palmier Asana : posture

Avec ses racines essentielles et invisibles, l’ancrage au sol, son tronc puissant et ses branches souples, tout en légèreté, liberté et lumière, l’arbre symbolise partout la force de vie. Le Rig-Veda considère l’arbre et plus spécifiquement le palmiercomme le pilier cosmique ou l’axe du monde qui relie lesénergies terrestres et célestes.

En Inde, le palmier joue un rôle pendant certaines cérémoniesen tant qu’élément cosmique servant de lien entrel’homme et le divin. Il reçoit des offrandes parce qu’ilsymbolise le fini et l’illimité.

Préparation :

La seule posture qui précède est la posture de l’égalité samasthiti. Elle consiste à se tenir debout avec un justeéquilibre du poids sur les plantes de pieds, les paumes vers l’avant, le regard fixé sur l’horizon.

Conseil pour prendre la posture :

  • Pieds réunis
  • Dressé en équilibre sur la pointe des pieds (Avec idéalement le poids sur les gros orteils et même en levant les autres doigts de pieds sans laisser les genoux tourner vers l’intérieur)
  • Membres inférieurs réunis et droits
  • Sans cambrer
  • Redressement naturel des courbures vertébrales
  • Les bras levés
  • Menton rentré (jālandhara bandha )
  • Bras en arrière des oreilles (si possible)
  • Soit les paumes jointes, soit les doigts entrelacés, mains retournées (voir variantes)
  • Les yeux ouverts

Respiration :

Pour un effet optimum et équilibré, il convient de privilégier l’égalité des phases respiratoires d’inspiration etd’expiration.

Allonger l’expiration jusqu’au double de l’inspiration, apportera davantage de détente. Une apnée après l’inspiration et après l’expiration jusqu’à la moitié de la durée de l’inspiration est favorable à l’équilibre.

Le rythme classique : inspir. 2, pause 1, expir. 2, pause 1, soit le rythme 2.1.2.1 convient parfaitement.

Prise de posture :

Posture de départ samasthiti, debout, menton rentré, les deux bras le long du corps, paumes ouvertes, jambesréunies, les yeux ouverts.

  1. Inspirer lever les bras par les côtés à la verticale.
  2. Expirer décambrer le bassin.
  3. Rester dans la posture 6 respirations (voir dessins). Revenir par lemême chemin dans l’ordre inverse.

Les effets :

  • Equilibre l’ensemble du corps et le mental
  • Renforce et rectifie la colonne vertébrale (muscles des gouttières), prévient le tassement vertébral
  • Renforce la base du tronc (prévient les sciatiques, soutient les organes de l’abdomen)
  • Renforce la voûte plantaire si l’appui est sur le gros orteil et les rotules tournées vers  l’extérieur
  • Renforce la face externe des chevilles
  • Stimule la circulation dont celle des membres inférieurs (prévient les varices)
  • Stimule la digestion, le transit intestinal (apaise l’aérophagie), les fonctions rénales
  • Prévient les problèmes de la prostate
  • Stimule la fonction ventilatoire
  • Élimine la dispersion sensorielle, émotionnelle, l’hyperactivité et améliore la concentration etl’équilibre
  • Appui sur les 2 orteils, ce qui oblige à contracter les ligaments externes des chevilles
  • Renforce les ligaments externes des chevilles
  • Améliore la concentration

Effets spécifiques à la torsion

  • Assouplit la région lombaire et prévient les sciatalgies en cours de grossesse
  • Rectifie la colonne dorsale et corrige la cyphose
  • Améliore l’élasticité thoracique et renforce les muscles intercostaux
  • Améliore la circulation des membres supérieurs
  • Tonifie le système nerveux moteur des membres supérieurs
  • Favorise la lactation de la femme enceinte
  • Empêche la descente des organes

Ayurveda :

Action principale, “tire” vers le haut de uras, poumon-cœur vers śiras, tête

  • Pitta la zone foie, vésicule biliaire, pancréas est activée
  • Kapha la zone du thorax est augmentée
  • Vāta le bas de l’abdomen est corrigé
  • Active les fonctions de pitta, surtout pācaka-pitta la “cuisson” dans l’estomac
  • Renforce les fonctions d’élimination apāna vāyu
  • Agit sur l’intelligence, la mémoire, la force intérieure, le courage sādhaka pitta ( par apāna vāyu et pācakapitta car cet āsana agit sur uras poumon-coeur, l’activateur de pitta et Apāna vāyu )
  • Corrige les fonctions de vāta
  • Soutient la force de l’appareil locomoteur, du coeur et de la respiration avalambhaka kapha donc, la lubrification articulaire, śleshaka kapha.

Contre-indication :

  • Insuffisance cardiaque importante
  • Forte hypertension artérielle
  • Asthme en crise
  • Spasmophilie grave

Cette posture peut être abordée par la majorité des pratiquants et même des débutants. Cependant, en cas de problème d’équilibre grave, il est préférable d’attendre une amélioration ou de prendre un appui contre un mur ou sur le dossier d’une chaise. Cela  permet, en évitant le problème d’équilibre, de bénéficier d’une bonne rééducation desmembres inférieurs et, en particulier, des chevilles et des voûtes plantaires.

Adaptations et variantes :

  • Faire uniquement le mouvement de bras en gardant les talons au sol
  • Concernant les pieds, ils doivent rester parallèles mais peuvent être plus ou moins écartés pourfaciliter l’équilibre.
  • Lever les bras par les côtés facilite l’équilibre en évitant de déplacer le centre de gravité. Il est possible de lever les bras par l’avant pour travailler l’équilibre.
  • Lever et redescendre un seul bras à la fois, alternativement.
  • Lever simultanément un bras par l’avant et l’autre sur le coté, en alternant les deux cotés favorise la coordination des gestes.
  • Lever les bras symétriquement et en expirant tourner le haut du tronc et rescendre les bras, soit jusqu’àla hauteur des épaules, à l’horizontale, soit jusqu’en bas. Cela entraîne une torsion axiale qui prépare, par exemple, le triangle n°2.
  • Lever les bras ni par l’avant, ni par l’arrière, mais selon un angle intermédiaire.
  • Si problèmes de genoux : écarter + ou – les pieds
  • On regarde le PC avec le regard intérieur (pas avec les yeux ouverts) 
  • Parce que j’expire = je commence par le bas du corps donc je repose d’abord les pieds et ensuite je ramène les bras. Prendre le chemin inverse enfin de ventilation.

Pour la position doigts entrelacés au-dessus de la tête, paumes vers le haut, plusieurs chemins existent :

  • Entrelacer les doigts avant de lever les bras, très intensif et nécessitant un dos souple et redressé.
  • Lever les bras sans entrelacer les doigts, soit par l’avant ou bien par les côtés en arrivant les mains dos à dos au-dessus de la tête, entrelacer ensuite les doigts au-dessus de la tête, formule plus intensive.
  • Dans la posture paumes jointes au-dessus de la tête, en expirant descendre les mains jointes sur le dessus de la tête en revenant talons au sol, cela en gardant bien les coudes en arrière des oreilles.Redescendre les talons au sol sur l’expiration. Répéter.
  • Dans la position doigts entrelacés au-dessus de la tête, paumes vers le haut, en expirant fléchir les coudes, amener les mains doigts entrelacés à l’arrière de la tête, sans que celles-ci ne touchent l’arrière dela tête. Dans ce cas, il est possible de redescendre les talons au sol sur l’expiration. Ce mouvement sollicite beaucoup la nuque, les épaules et le haut du dos. Il est contre-indiqué si le haut du dos est voûté.
  • Dans la position doigts entrelacés, en reposant les talons au sol, fléchir le corps latéralement. Revenir dansl’axe en remontant sur l’inspiration et continuer alternativement à gauche et à droite.

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CAKRAVAKASANA (Posture de l’oiseau mythique)

Cakra = oiseau, Vaka = parole, formule rituelle, Asana = posture

C’est une posture purva (d’ouverture). En yogathérapie, on ne fait pas le dos rond pour ne pas encourager le processus de cyphose qui est assez courant chez 80% des personnes.

Prise de la posture :

On peut soit venir tout de suite à quatre pattes, soit prendre la posture de l’enfant (balasana) et venir à quatre pattes en inspirant. Les cuisses sont perpendiculaires au sol. Le dos est creusé et la tête vers le haut. C’est une antéversion du bassin qui permet cette extension arrière de la colonne vertébrale. Pour aller jusqu’au bout de l’arc formé par la colonne, la tête doit se relever pour que les cervicales suivent le mouvement et la forme de l’arc du dos.

La Respiration :

L’égalité des phases respiratoires d’inspiration et d’expiration est favorable au redressement du dos. Allonger trop l’expiration réduirait les effets de la posture.

Une apnée après l’inspiration augmentera ses effets et après l’expiration les réduira.

Le rythme classique est donc : inspire 2, pause 1, expire 2, pause 1, soit rythme 2.1.2.1

Ce rythme respiratoire produira alors des effets équilibrés.

Selon la ou les pathologies et l’objectif, le rythme peut être extrêmement variés, par exemples :

  • 1.0.2.0 pour l’asthme hors période de crise
  • 1.1.1.1 pour la préparation de certains Pranayama

Adaptations de la posture :

  • On lève plus ou moins la jambe
  • Poignets fermés = on peut mettre les points plutôt que la main complète au sol
  • Jouer sur la hauteur en mettant un socle sous les mains
  • On peut écarter plus ou moins les genoux (les femmes enceintes vont écarter les genoux vers l’extérieur) ou écarter plus ou moins les bras
  • On peut travailler en asymétrie = quatre pattes, on avance la main droite et ensuite on descend les fesses talon tête au sol
  • On peut réaliser une torsion dans la posture (passer un bras sous l’autre bras et poser un côté du visage au sol)
  • On peut étirer une jambe et le bras opposé (étirement du dos en asymétrie recommandé par exemple pour les scolioses).

Les effets :

Physique :

  • Corrige la colonne vertébrale en asymétrie, efficace pour les scolioses
  • Elle aide à rectifier les cyphoses
  • Assouplit le haut du dos.
  • Allongement passif de la nuque, supprime les raideurs dorsales
  • Prépare Jaladhana Bandha (verrouillage dans la gorge)
  • Favorise l’ouverture de hanche
  • Travail au niveau des quadriceps et du plancher pelvien et c’est très bien pour fortifier les genoux

Physiologique :

  • Augmente l’ouverture du haut du corps
  • Très bonne posture pour activer la thyroïde
  • Bon pour les excès au niveau gastrique à bien pour les hernies hiatales et on la montera sur l’expire dans ce cas là.
  • Supprime l’aérophagie
  • Ouvre la zone de Anahata, zone du cœur
  • Massage du foie et de la vésicule, surtout en dynamique
  • Massage cardiaque et rénale
  • Elle se prendra sur l’expire (à voir au cas par cas selon les personnes): en cas de surcharge pondérale sinon la personne va avoir la sensation d’étouffer, dans le cas de la hernie hiatale, dans la majorité des lombalgies et dans les chirurgies abdominales récente (éventration, césarienne…)

Contre-indication :

  • Hypertension artérielle + asthme (surtout en période de crise)
  • Postures inversés (phénomène du soleil qui passe au-dessus de la lune)
  • Inversion de courbure cervicale (la bosse du bison) 
  • Lombalgies aggravées par les flexions vers l’arrière, cervicalgies
  • Problèmes cardiaques, dépression
  • Problème dans la tête (acouphènes, tension oculaire, problème de rétine, sinusite…)
  • Tous les problèmes veineux
  • Cette posture n’est pas faite pour les personnes qui ont des problèmes de genou et une surcharge pondérale.

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DVIPADA PITHAM (La table à 2 pieds)

Comment aller dans la posture : 

Allongé sur le dos, les genoux pliés, les pieds à plat au sol écartés de la largeur du bassin, bras le long du corps, paumes des mains face au tapis (on attrape les chevilles ou pas selon la longueur de nos bras). Le menton est dirigé vers la poitrine pour étirer les cervicales.

L’ordre pour aller dans la posture :

  1. Inspire on monte le sternum et le bassin
  2. Expire on redescend le bassin 

C’est une posture purva (ouverture de prana, la zone de la poitrine). Ne pas chercher à monter le bassin le plus haut possible puisque le but de cette posture c’est l’ouverture de la poitrine.

Dans cette posture la concentration est en Brumadhia (point centre entre les sourcils) car on travaille sur l’ouverture du haut du corps et pas sur le bassin.

Pour relâcher la posture sur l’expire, ne pas se dire qu’il faut redescendre vertèbre par vertèbre, il faut redescendre c’est tout. Le corps n’est qu’une enveloppe, ce qui nous fait vivre c’est le souffle donc si on se concentre sur l’expiration on commencera par détendre le haut mais cela va aller vers le bassin à relâcher.

Si on a l’impression d’avoir le dos cambré c’est normal et c’est pour cela que l’on propose une flexion avant du dos en contre posture comme par exemple apanasana.

Quelques adaptations :

  • Ne pas attraper les chevilles  mains à plat sur le sol
  • On peut + ou – écarter les genoux et les pieds (les jambes doivent rester parallèles sinon on étire mal les ligaments des genoux en particulier les ligaments internes)
  • Monter + ou – le bassin, si on a une lombalgie aggravée par la flexion avant, la table à deux pieds va faire beaucoup de bien car on va travailler dans le sens inverse en douceur (légère extension arrière) mais il faut monter le bassin doucement. 
  • Tous les mouvements de bras possibles. Pour quelqu’un qui fait de l’hypertension ou qui a la cage thoracique un peu bloquée, on mettra les bras vers l’arrière (soit ensemble soit 1 par 1 en asymétrie) de sorte à ce qu’il y ait moins de pression au niveau de la cage thoracique et cardiaque.

Il est déconseillé de poser la tête sous un coussin épais en faisant cette posture car l’étirement des cervicales ne se fera pas bien.

Intensifications :  

  • Si on veut resserrer la zone du cœur  croiser les mains derrière le dos
  • On peut garder aussi une jambe tendue ou une jambe en demi- lotus
  • On peut travailler en dynamique et en expirant on ramène un genou vers la poitrine
  • Mettre un coussin entre les jambes pour travailler sur le petit bassin et le périnée
  • On peut aussi poser les pieds sur un socle pour intensifier l’inversion, en cas de prolapsus par exemple.

Effets : 

+  très bon pour recréer les courbures vertébrales ; certaines personnes ont une gibbosité (bosse dans le haut du dos au niveau de C7) au lieu d’avoir le creux dans le cou. Et le fait d’inspirer, de creuser le haut du dos, redresser un peu la tête va faire travailler la colonne vertébrale et permet de recréer les courbures vertébrales. 

+ Améliore les scolioses lombaires et les cyphoses dorsales

+ Stimule le redressement du dos et l’ouverture de la hanche

+ Favorise le retour veineux (le retour veineux n’est pas que dans les jambes , le fait qu’il y ait une ouverture au niveau de la hanche permet la pression due à la hauteur de la hanche et cela ramène le sang jusqu’au cœur)  on monte alors la jambe et l’ouverture y est pour beaucoup.

+ Bon pour les pieds plats (étirement de la voûte plantaire)

+ Stimule la digestion 

+ Très bonne posture pour les asthmatiques or crise car les asthmatiques ne peuvent pas vider leurs poumons —> favorise l’expiration —> aide les asthmatiques à respirer

—> chez les asthmatiques, c’est une des premières postures à utiliser (favorise la ventilation de l’expiration)

Contre-indication :

Avec modération en cas de problèmes cardiaques et hypertension artérielle

Attention s’il y a des faiblesses dans les genoux/poignets/hanches/épaules/cervicalgies

Torticolis

Spasmophilie 

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